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Les recherches menées en agroécologie et essais systèmes

Rappelons que les parcelles agricoles de l’INRAE de Bourges atteignent les 620 hectares, sur deux sites distants de 10 km. 210 hectares sont réservés à la culture de vente de blé, orge, et colza, 320 hectares sont des prairies, dont plus de 60% en mélange graminées-légumineuses, sur lesquelles les ovins peuvent pâturer, et enfin, 90 hectares sont utilisés pour les recherches en agroécologie (plateforme ABY).

Projet ABC (Agroécologie en Bourgogne et région Centre)

Le projet ABC (Agroécologie en Bourgogne et région Centre), au sein du réseau DEPHY EXPE a émergé. Il faut savoir que l’agriculture d’aujourd’hui doit faire face à de nombreux enjeux pouvant être économiques, environnementaux, sociaux : il faut pouvoir nourrir quantitativement et qualitativement une population croissante, tout en assurant un revenu suffisant et une sécurité sanitaire à l’agriculteur, et tout en préservant la biodiversité, la qualité du milieu, et les ressources naturelles. L’objectif premier de l’agroécologie est donc de mobiliser les processus écologiques au sein des agroécosystèmes, afin de diminuer drastiquement l’utilisation d’intrants. Le projet ABC prend forme sur deux sites expérimentaux ; à l’Unité de Bretenière (21) et à l’Unité de Bourges (18) au sein de laquelle le dispositif se nomme ABY (Agroécologie en BerrY). A Bourges, ont été mis en place deux systèmes agroécologiques, l’un reposant sur une mosaïque de deux systèmes de culture, avec et sans travail du sol, dans un contexte de polyculture-élevage ovin, et l’autre se situant dans un contexte sans élevage. Les dispositifs agroécologiques mobilisés sont les bandes enherbées et fleuries entourant 28 parcelles d’essais sur les 90 hectares alloués à ce projet, et 6 autres parcelles situées sur des sites privés d’agriculteurs partenaires. Ce projet a été défini pour 6 ans, et a pour objectif d’acquérir des connaissances en production agricole durable, c’est-à-dire sans intrants et sans pesticides. Des études sont réalisées sur des parcelles ayant reçu les ovins pour pâturer (projet SOBRIETE), des échantillons de terre sont récupérés et analysés, des prélèvements de biomasse sont faits, et de nombreuses études entomologiques sont effectuées ; les bandes enherbées et les jachères fleuries permettent de mettre en place une régulation naturelle entre insectes auxiliaires et bio-agresseurs.

SPECIFICS (Sustainable PEst Control In Fabaceae-rich Innovating Cropping Systems)

L’objectif de ce projet est d’acquérir de nouvelles connaissances visant à aider la conception et le développement de systèmes de culture sans pesticides, et riches en légumineuses. Cultiver sans pesticides exige de nouvelles méthodes curatives, plus systémiques et agroécologiques, contre les ravageurs et les pathogènes.  

Les légumineuses à graines, espèces clés à l’interface des transitions agroécologiques et alimentaires, sont de bonnes candidates pour diversifier les systèmes de culture. Elles produisent des graines riches en protéines et sont capables d’engranger de l’azote par symbiose avec des bactéries fixatrices d’azote présentes dans le sol. Leur culture permet ainsi de réduire l’épandage d’azote dans les systèmes agricoles, diminuant ainsi les émissions de gaz à effet de serre et potentiellement la pollution des eaux par lessivage. Malheureusement, les légumineuses à graines sont très sensibles à différents parasites et maladies. Nous souhaitons donc savoir comment accroître la résistance des légumineuses (pois, féverole, lentille) à certains ravageurs (sitones, bruchides, pucerons) et maladies (aphanomyces, ascochytose, oïdium), ainsi que leur compétitivité contre les mauvaises herbes. SPECIFICS souhaite identifier et évaluer divers leviers pour permettre la transition vers des systèmes agricoles sans pesticides dont les légumineuses bénéficient, en recherchant des facteurs de résistance, et en intégrant davantage de diversité biologique dans le temps (rotations) et dans l’espace (cultures intercalaires, infrastructures agroécologiques…).

Le projet faisant appel à de multiples compétences (généticiens, agronomes, économistes, entomologistes etc), les méthodes appliquées seront également diverses : génomique directe, recherche de nouvelles sources de résistance variétale à des stress biotiques, identification de traits d’intérêt pour la lutte contre les ravageurs, analyse de l’évolution de différents parasites et de leurs ennemis naturels à différentes échelles spatiales et temporelles, pour finir sur une étude socio-économique des conditions et des leviers de transition vers une agriculture sans pesticides riche en légumineuses.

GLYPHOVIN

Les objectifs du projet sont d'acquérir des références sur la destruction des couverts par les ovins en alternative au glyphosate et à la destruction mécanique, tout en étudiant les conséquences sur les performances zootechniques et les conséquences agronomiques sur la culture suivante dans la rotation.

Pour ce faire, plusieurs modalités de destruction de deux types de couverts seront testées : pâturage par les ovins avec deux chargements différents, deux modes de destruction mécanique, et une combinaison pâturage + destruction mécanique.
Les mesures portent à la fois sur les performances animales comme l’évolution de la note d’état corporel
mais aussi sur les performances agronomiques du couvert et de la culture suivante comme le suivi de l’implantation, de la fertilisation ou des rendements.

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