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Un élevage conventionnel de 1500 Brebis

Le troupeau de l'Unité Expérimentale P3R accueille en permanence 1500 brebis et environ 700 agneaux en croissance, élevés en bandes dans des bâtiments dédiés à l'élevage : maternités expérimentales, bâtiments semi-plein air pour le sevrage, jeunes reproducteurs..

Des conditions d'élevage représentatives

Le troupeau est composé d'animaux de race Romane et fonctionne en autoreproduction. La conduite d'élevage se fait en 3 à 4 lots qui mettent bas en mars, septembre et décembre.

Chaque année, environ 3500 animaux sont élevés au sein de l'Unité Expérimentale P3R en réponse aux besoins expérimentaux pour permettre des mesures et la collecte de données spécifiques en vue des recherches en cours ; une partie est vendue en tant que futurs reproducteurs auprès de l’Organisme de Sélection OS Romane, le reste des effectifs sera vendue à la coopérative SICAREV,

12 agents travaillent sur l'élevage ovin, comprenant des techniciens et des animaliers. Une astreinte est organisée pour permettre une surveillance continue des animaux. L'élevage pratiqué sur l'unité est un élevage de précision, grâce à l'utilisation coordonnée d’outils innovants (collecte de données multiples, alimentation de précision automatisée, etc.) , permettant d'améliorer le bien-être des animaux, d'adapter l’alimentation à leur besoin, de réduire l’impact environnemental de l'élevage tout en préservant sa performances techniques et en restant adapté aux besoins expérimentaux.

Un élevage dédié à l'expérimentation scientifique

Les expérimentations pratiquées à l'élevage peuvent porter aussi bien sur des sujets de bien-être animal que sur la qualité de l’agneau à sa commercialisation, sur la suppression ou la réduction de l'utilisation d'antibiotiques en élevage, sur l'alimentation animale et son impact environnemental, etc.

Selon les expérimentations, les chercheurs peuvent être plus ou moins présents dans la mise en place et le suivi des protocoles, lesquels ont toujours été validés en amont avec l'ensemble de l'équipe.

Les recherches en élevage ovin portent sur la génétique des aptitudes à la croissance, aux qualités bouchères et à l'efficience alimentaire ainsi qu'à la génétique du comportement et de la résistance aux maladies.

Les principaux thèmes d’étude portent sur :

  • la résistance génétique au parasitisme gastro-intestinal: la voie génétique peut être une alternative à l’utilisation de vermifuges pour la maîtrise des infestations parasitaires, gage de rentabilité économique d’un élevage ovin ;
  • les caractères comportementaux et le bien-être animal: cet axe de recherche vise à déterminer l’effet de l’expérience sur la réactivité de l’individu et ses capacités d’adaptation ;
  • L’efficacité alimentaire : l’identification des animaux économes en aliments a pour but d’améliorer la rentabilité d’un élevage et donc le revenu de l’éleveur tout en réduisant les déchets. Les mesures individuelles réalisées permettent d’estimer les paramètres génétiques de l’efficacité alimentaire ;
  • la conformation de carcasse devrait être améliorée par l’introduction par croisement dans la population Romane du gène d’hypermuscularité du Texel Belge ;
  • le contrôle de la reproduction : la maîtrise des périodes de mises bas et de la fertilité est un enjeu capital pour l’éleveur, d’où l’importance de l’étude des multiples facteurs qui influencent la reproduction ;
  • une alternative à la tonte : le coût de la tonte associé à des chantiers éreintants a amené à étudier les caractéristiques d’une race de mouton sans laine : la race Black Belly Martinik ;
  • l’allaitement maternel triple : l’allaitement maternel triple apparaît comme une alternative appropriée à la pratique de l’allaitement artificiel qui induit des surcoûts en termes de temps de travail et d’aliment lacté ainsi qu’une mortalité souvent plus élevée ;
  • le développement de nouveaux systèmes de production ovine à bas intrants en production végétale et animale mettant en avant des pratiques agroécologiques.

Les données d’élevage relevées (croissance, consommation alimentaire, prélèvements sanguins, des fèces, mesures comportementales) sont saisies en partie automatiquement et en majorité hébergées par une application commune à tous les élevages expérimentaux de l’INRAE, de manière sécurisée dans des bases de données abritées au sein d'un centre de donnés à Jouy-en-Josas, afin d’en assurer la sauvegarde, la fiabilité et l’accès par les chercheurs. Ce système vise à terme le partage des données vers une communauté plus large.